D'aurore en crépuscule...

Jusqu'à il y a quelques jours, l'été indien battait son plein, puis il se mit à battre de l'aile. Et le ciel se couvrit. Et la grisaille des petits matins brumeux, presque froids a remplacé les opalescences d'azur.

Jusqu'à ce que l'azur se voile de nuées blanches et de coton gris, mon chemin allant ver l'Est le matin, vers l'aube, je pouvais contempler les aurores presque hivernales d'aurore irisée, et je me voyais prête pour le jour. Mon chemin allant vers l'Ouest le soir, je pouvais contempler les crépuscules aux roses porcelaine et aux vieux roses, qui ressembaient à de veilles cartes postales aux contours vétus de dentelles de papier blanc. Et j'étais prête pour la nuit.

C'est une bonne chose d'aller le matin vers le soleil levant et de revenir le soir au bercail vers le soleil couchant. En se levant on voit le jour s'étaler peu à peu sur cette partie du monde et l'éveiller. Avant de se coucher, on voit la nuit recouvrir peu à peu le  continent d'un édredon de soirie étoilée sombre et tout le monde rentrer au bercail pour trouver le sommeil.

Seppelinne